Dans un hadîth qudusî, Dieu dit "Lorsque Mon serviteur s'approche de Moi d'un empan, Je M'approche de lui d'une coudée. Et lorsqu'il s'approche de Moi d'une coudée, Je M'approche de lui d'une prasse. Et s'il vient à Moi en marchant, Je viens à lui avec empressement".
Ce hadîth en plus de la réjouissance qu'il procure aux croyants, nous enseigne qu'il y a bel et bien un chemin (une voie) à parcourir pour qui veut se rapprocher de Dieu. Dans un autre hadîth qudusî, Dieu dit : "Il n'y a pas une chose, par laquelle mon adorateur se rapproche de Moi, plus aimée de Moi que ce que Je lui ai prescrit comme obligation ! Et Mon adorateur ne cesse de se rapprocher de Moi par les pratiques surérogatoires jusqu'à ce que je l'aime ! Lorsque Je l'aime, Je suis son ouïe par laquelle il entend, sa vue par laquelle il voit, sa main avec laquelle il saisit et son pied par lequel il marche !". Ce hadîth désigne clairement le début du chemin : l'application des prescriptions de Dieu, et désigne aussi sa finalité : être aimé de Dieu et entre l'étape du début et celle de la fin, Al-Ansârî, dans ce livre, compte cent étapes fondamentales.
Un proverbe arabe dit : "Celui qui avance sur le chemin finit par arriver". Il n'y a donc que la nonchalance, l'insouciance et l'indifference qui sont non-productives.
L'imam Al-Ansârî, en grand maître spirituel, répond par ce livre (Al-Manâzil) concis et profond, à un groupe de disciples qui lui demandaient de leur montrer la voie qui mène à l'agrément de Dieu, ainsi que ses étapes, ses embûches...etc
Ibn Al-Qayyim fut le plus célèbre commentateur de ce livre (Al-Manâzil). Il lui consacré une somme de sept tômes qu'il intitula "Zâd Al-Mi'âd".