Dans son ouvrage Décoloniser l'histoire, Mohamed-Chérif Sahli, ce «militant dès l'origine du mouvement de libération», a fustigé «les hommes de science [qui] se sont habitués à considérer l'Europe comme le centre du monde, l'Européen et ses valeurs comme la mesure des autres hommes et de leurs valeurs». «Pour sortir de l'impasse, écrivait-il, il faut une nouvelle révolution copernicienne. Réviser l'outillage intellectuel, enrichir, élargir ou renouveler les postulats, les notions, les définitions, les théories et les valeurs afin d'exprimer, avec une ´´sympathie´´, l'humanité dans sa totalité et sa diversité. Cette révision passe, en particulier, par la décolonisation de l'histoire et de la sociologie.»
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